La danse regorge d’idoles et de modèles, certains sont même connus pour les vêtements de danse emblématiques qu’ils portaient. Il est par exemple simple de penser à Marie Taglioni, qui est la première à avoir porté le premier tutu sous la forme d’une jupe montée sur plusieurs jupons, en 1832 dans le célèbre ballet romantique La Sylphide.
En France une tenue atypique, et qui ferait serrer les dents aujourd’hui, évoque l’une des plus grandes figures artistiques que le pays ait connue : Joséphine Baker et son pagne de bananes.
Aujourd’hui, notre magasin de vêtements de danse Body Langage vous invite à revenir sur la carrière hors-norme d’une personnalité qui n’a jamais cessé de déchaîner les passions…

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Une passionnée de danse née outre-Atlantique
Célèbre en France, il s’avère que la star de la danse est née aux États-Unis dans le Missouri en 1906. Dès son plus jeune âge, elle présente un intérêt et des prédispositions pour la danse et le chant. Freda Josephine MacDonald (de son vrai nom) gagne d’ailleurs sa vie dans un groupe d’artistes dans un premier temps, mais elle pense que c’est à New-York que la chance lui sourira.
Une rencontre qui la transporte en France
Effectivement, la chance était au rendez-vous car c’est à New-York que son destin fut bousculé par une rencontre inattendue. En effet, c’est lors de ce périple, qu’une mondaine lui propose de venir à Paris, consciente du potentiel énorme de la jeune femme. Elle embarque sur un paquebot en 1925 en direction de la France, un pays de cœur qu’elle n’aura plus envie de quitter.
Dans la capitale française, rapidement, elle conquiert le public avec son célèbre pagne de bananes, ses musiques et ses danses totalement nouvelles dans le paysage culturel français. Cocteau, Cendrars, Colette, Simenon, les artistes de l’époque la voient comme une muse et sa vie ne s’arrête pas à la danse et au chant…
Une personnalité engagée
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, en 1939 elle est devenue agent du contre-espionnage pour Paris, elle milite pour la Croix rouge et s’engage même dans l’armée de l’air !
Toute sa vie sera engagée, le Général de Gaulle lui remit d’ailleurs la légion d’honneur à la fin de la seconde guerre mondiale. Enfin, elle défendra également les mouvements anti-ségrégations menés par Martin Luther King.
La panthéonisation de Joséphine Baker, le sacre posthume
À la fois artiste de music-hall, femme engagée dans la résistance et dans la lutte antiraciste, Joséphine Baker est la sixième femme à faire son entrée au Panthéon. Cette reconnaissance nationale a été initiée par le président de la République française en 2021.
La demande de panthéonisation de Joséphine Baker était très attendue par sa famille qui réclame ce sacre depuis de nombreuses années. De multiples pétitions avaient alors vu le jour, rassemblant près de 38 000 signatures.
La commémoration a eu lieu le 30 novembre 2021, quarante-six après le décès de celle qui représente encore aujourd’hui une icône de la liberté.
Une source d’inspiration pour les danseuses et les danseurs d’aujourd’hui
Si l’on évoque souvent la célèbre ceinture banane de Joséphine Baker, son projet artistique est bien loin de se limiter à cette chorégraphie évocatrice. Danseurs, danseuses et chorégraphes s’accordent à reconnaître son influence auprès de la danse contemporaine mais aussi du hip-hop. La « richesse de son langage chorégraphique » est notamment évoquée par Raphaëlle Delaunay, célèbre danseuse classique à l’opéra de Paris, qui reconnaît aussi que Joséphine Baker est, définitivement, « une danseuse d’une très grande modernité ». À mi-chemin entre le burlesque et le cabaret, les chorégraphies de Joséphine Baker s’inscrivent dans une démarche hétéroclite, espiègle qui traduit parfaitement sa personnalité.
Elle demeure un personnage inspirant, libre et solaire qui continue d’inspirer de nombreux et nombreuses artistes de notre époque contemporaine.
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