Vous avez peut-être déjà lu cette information dans les quelques articles de presse qui l’ont relayée. Auquel cas, pardon pour cette répétition, mais nous ne pouvions pas ne pas en parler à notre tour. Lorsque la danse s’invite dans des vies défavorisées pour les rendre meilleures, cela touche, bouscule et réconforte. C’est ce qui se passe à Nairobi, au Kenya. La province de Kibera – l’un des plus grands bidonvilles du continent africain – accueille un genre d’école de danse.
Le but ? Donner la chance à des écoliers d’apprendre les subtilités de la danse classique. L’idée de l’ONG britannique Anno’s Africa, qui finance ce projet grâce aux dons qu’elle récolte, est d’encadrer de jeunes gens et de leur fournir une éducation artistique alternative. L’organisation propose cela sous diverses formes, à plus de 800 enfants au Kenya. Une manière de renforcer la confiance en soi de ces jeunes gens pour les accompagner vers l’âge adulte.
Des cours de danse pour l’amour propre
L’un des témoins de cette initiative louable est un photojournaliste suédois. Fredrik Lerneryd a passé l’année 2016 à capturer des tranches de vie dansantes à Kibera. Une fois par semaine, la salle de classe est vidée. On sort chaises et tables, on nettoie puis on enfile sa tenue de danse. Débarque le prestigieux professeur Michael Wamaya, ancien danseur et chorégraphe professionnel, lui-même issu de Nairobi. En plus de la danse classique, ces classes visent le bien-être physique et mental des participants. “Le fait qu’ils sentent et voient quelqu’un leur donner une chance augmente leur amour propre et les rend plus forts pour affronter la vie de tous les jours”, a expliqué le photographe au Huffington Post.
Dans une ville peuplée de 2,5 millions d’âmes logeant dans quelque 200 bidonvilles, on a besoin de trouver du sens. Besoin de se sentir impliqué, soutenu et tiré vers le haut. Selon le photographe, certains élèves ont intégré des écoles de danse reconnues, ailleurs dans le pays, et ont participé à des représentations. Pourvu que l’on continue à donner du sens là où le monde en manque cruellement.
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