Que ce soit en comédie musicale, en pièce de théâtre, en film ou en ballet, une histoire romantique a marqué le temps. Une histoire à la « On s’aime, eux non plus »… Il s’agit bien évidemment de Roméo et Juliette. Aussi belle que tragique, l’idylle de William Shakespeare a été reprise de nombreuses fois. En avril 2015, elle était présentée en ballet sous le commandement de Jean-Christophe Maillot. La rédaction de Body Langage, magasin spécialisé dans l’univers de la danse, a couvert cet événement pour vous.

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Qui est Jean-Christophe Maillot ?
Si son nom vous est inconnu, il l’est beaucoup moins pour les amoureux et amoureuses de l’univers de la danse. Danseur et chorégraphe français, il est depuis 1993 le directeur des Ballets de Monte-Carlo. Il obtient le Prix de Lausanne en 1977 et sera par la suite à la tête des premiers rôles en tant que solistes sous la direction de John Neumeier. Un accident mettra prématurément fin à sa carrière de danseur. Sans quitter ce milieu artistique, il sera nommé chorégraphe et directeur du Grand Théâtre de Tours en 1983. C’est 10 ans plus tard qu’il sera en charge des Ballets de Monte-Carlo. Il prendra alors plusieurs décisions déterminantes pour la compagnie : changement de répertoire, thèmes allant du classique à l’abstrait. Il n’hésitera pas non plus à engager aussi bien des professionnel·le·s de renommée internationale que des jeunes. Jean-Christophe Maillot a dirigé de grandes chorégraphies dont Cendrillon, Casse-noisette circus ou La Belle font parties.
Roméo et Juliette en version ballet ?
L’histoire mêlant amour et haine de Roméo et Juliette n’est plus à présenter : deux jeunes amants qui ont préférés s’aimer plutôt que de se détester et dont la mort réunit les familles ennemies. Cet amour a été adapté sous de nombreux formats : théâtre, cinéma, opéra… Cet engouement est probablement dû à l’intemporalité de cette pièce. Un amour impossible universel. Les thèmes repris : amour, destin, hasard, dualité sont des sujets de la vie courante. Cela peut également, en plus du talent de son auteur, expliquer l’ampleur que l’histoire a prise au fils des années.
Jean-Christophe Maillot peut être fier de lui et de ses danseurs et danseuses. Ce dimanche d’avril 2015, le Roméo et Juliette dansant a conquis l’ensemble de la salle. Nous avions pu découvrir Roméo et Juliette inexorablement guidés par leur amour et leur impatience de s’unir qui les mènent à leur perte, mais également un Frère Laurent irrationnel plus vrai que nature et des familles prêtes à se déchirer sur scène. Les non-connaisseurs et connaisseuses avaient pu découvrir un tout nouvel univers. Les Capulet en noir et les Montaigu en blanc nous avaient transportés au cœur de leurs émois. Nous sommes tombés désespérément amoureux de Juliette en même temps que Roméo et nous nous sommes trouvé·e·s aussi désemparé·e·s que Juliette lorsqu’elle découvre le corps sans vie de son éternel amour sur le sol.

Descos
Un pari réussi
Ce ballet mélangeant classique et moderne sur une musique de Serge Prokofiev avait réussi le pari de jouer à guichet fermé et de se faire applaudir par 1200 spectateurs. La scénographie supervisée par Ernest Pignon-Ernest avait été, comme on dit, « simple mais efficace ». Autour d’un décor entièrement basé sur des murs amovibles blancs, Dominique Drillot avait pu faire passer l’état d’esprit de chaque scène à travers ses jeux de lumières.
En plus d’une merveilleuse maitrise de la danse, l’ensemble de la troupe détient un haut pouvoir de jeu permettant de faire passer chaque émotion, sentiment ou expression sans avoir à prononcer un seul mot.
Un ballet aussi beau que tragique reprenant à la perfection l’histoire tourmentée et passionnée du couple le plus connu du monde…
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