L’arthrose, on l’appelle aussi ostéoartrite, touche environ 17 % de la population française. Elle se manifeste par des douleurs aux articulations plus ou moins aiguës et handicapantes. En quoi consiste le phénomène et peut-on continuer à user ses chaussons de danse malgré les symptômes ? La rédaction de Body Langage possède quelques éléments de réponse.

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Qu’est-ce que l’arthrose ?
Il s’agit d’une dégénérescence du cartilage des articulations. Ce dernier se fissure puis s’effrite et ne joue plus son rôle d’amortisseur assurant la souplesse et la mobilité de l’articulation. Les os frottent les uns contre les autres, entraînant des douleurs, des raideurs et un risque de déformation osseuse.
L’arthrose est la maladie articulaire chronique la plus répandue. Une fois installée, elle poursuit son chemin et les traitements efficaces manquent cruellement. Ils ne soignent pas et atténuent seulement la douleur. Elle touche autant la femme que l’homme et ses symptômes se font généralement sentir aux alentours de 40 ou 50 ans.
Quelles en sont les causes ?

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Généralement, l’arthrose apparaît lorsque des contraintes anormales et répétées sont exercées sur une articulation, fragilisant peu à peu son cartilage. Elle peut aussi être génétique et dans ce cas, il s’agit d’anticiper le mal en renforçant les muscles stabilisant les articulations (notions que nous verrons par la suite).
On dégage également plusieurs facteurs de risque tels que l’obésité, la ménopause, mais aussi des traumatismes importants engendrés par la pratique de sports violents ou de travaux exigeant des mouvements répétitifs. Hanches, épaules, cou, genoux, doigts et chevilles, l’arthrose peut toucher n’importe quelle articulation. Ses désagréments chroniques sont susceptibles de toucher tout type de personne. Nos habitué·e·s du justaucorps de danse le savent bien. Elle peut aussi survenir à force de blessures cumulées, à la cheville par exemple, très sollicitée en danse classique.
Comment la détecter ?
Pour diagnostiquer l’arthrose, le médecin généraliste ou le rhumatologue questionne le patient puis palpe l’articulation pour cerner le type de douleur qu’il subit. Il va rechercher d’éventuelles déformations articulaires et vérifier l’amplitude possible du mouvement.
Une radiologie s’impose afin de connaître le stade d’évolution de la maladie (réduction visible du cartilage, développement osseux sous le cartilage, excroissance osseuse et/ou présence de trous dans l’os). À la suite du diagnostic, la mise au repos de l’articulation est indispensable, surtout durant les crises de douleurs. Il ne faut toutefois pas prolonger l’immobilisation sous peine de rendre la récupération de la mobilité encore plus difficile.
La danse comme remède ?
En dehors des périodes douloureuses, on recommande de faire de l’exercice pour plusieurs raisons. Lorsque l’on a une activité physique régulière, on stimule la production d’endorphine dans le cerveau (soit la morphine naturelle de l’organisme). L’effet antidouleur est non négligeable.
D’autre part, en faisant travailler les muscles qui se trouvent autour de l’articulation, on va mieux la soutenir et la protéger. Les professionnels de santé s’accordent à dire que le sport non traumatisant est conseillé en prévention mais aussi en traitement de l’arthrose. Vous voyez, ami·e·s danseurs et danseuses ? Vous avez tout à gagner à persévérer. Paire de pointes dans le sac de danse, et on y va doucement.
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