Pour appréhender la danse comme toute discipline sportive, il faut en connaître les origines. Comment comprendre la danse contemporaine si l’on n’en discerne pas les racines profondes ? Sujette à nombre de fantasmes, la période préhistorique (paléolithique et néolithique) s’étale de 2,3 millions d’années avant Jésus-Christ à 3300 avant notre ère. Nombreuses sont les civilisations qui, à cette époque, privilégiaient la tradition orale plutôt qu’écrite. Il est donc difficile (mais pas impossible) de retracer avec certitude le fil historique de la danse. Voici tout de même quelques éléments de réponse.

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Carole Fritz, archéologue spécialiste d’art pariétal
Carole Fritz est chercheuse au CNRS sur l’Art Préhistorique. Elle est aussi la directrice des recherches scientifiques de l’opération archéologique nationale sur la grotte de Chauvet-Pont d’Arc. Lors de ses travaux, elle s’est notamment penchée sur la place qu’occupait la danse à cette époque. Elle explique que la danse ne laisse pas de traces archéologiques. En revanche, des instruments de musiques ont été retrouvés. Confectionnées à base d’os d’aigle ou de gros oiseaux, de nombreuses flûtes ont notamment été découvertes. Des recherches récentes ont permis de mettre la main sur beaucoup d’entre elles dans des grottes au Pays basque. En revanche, aucun vêtement de danse n’a malheureusement été retrouvé…
Mais alors, la danse préhistorique a-t-elle existé ?
Pour l’historienne, cela ne fait aucun doute : « tout être, quand il entend de la musique, a envie de danser. J’aime à penser que les humains préhistoriques faisaient de la musique et dansaient”. La danse aurait pu servir durant la préhistoire, et en particulier au paléolithique supérieur à créer un lien dans une même tribu et à lui permettre de se démarquer des tribus ennemies. Aussi, Carole Fritz précise que : « nombreux sont les panneaux pariétaux évoquant des danses rituelles préhistoriques ».
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