La France est un pays qui affectionne énormément les arts. Il n’est donc pas étonnant de voir que des individus s’y sont élevés jusqu’à devenir des stars internationales. Dans la danse, l’Hexagone s’affirme dans tous les domaines : classique, patinage, contemporaine… ce qui pousse ces artistes ? Leur passion, leur motivation, leur amour de la discipline. Les Français et les Françaises n’ont pas à rougir de leur belle réputation et aujourd’hui il est temps de vous présenter nos talents et leurs histoires.
- Carole Arbo : le parcours d’une étoile
- Portrait de Marie-Claude Pietragalla, danseuse et chorégraphe française
- Prémisse de la nouvelle génération, Mathieu Ganio
- Une nouvelle génération prometteuse : Germain Louvet, une étoile est née !
- Portrait : Hugo Marchand, une étoile pas comme les autres
- Portrait : Valentine Colasante vient d’être nommée danseuse étoile
- François Alu, le super-héros de la danse classique
- Faustine Lavie, zoom sur le parcours d’une Varoise devenue danseuse professionnelle
- De la danse à la glace : Un jeune couple français prometteur
- Aurélie Dupont, de la danse à la direction : « Je regarde 150 danseurs avec amour »
- La danse, un sport rigoureux : les rituels de Dorothée Gilbert
- Celle qui a dit non
Carole Arbo : le parcours d’une étoile
La recette de la danse de haut niveau contient trois éléments : un très bon état d’esprit, beaucoup d’entrainement et un peu de talent caché. Celle qui a su combiner ce mélange à la perfection n’est autre que Carole Arbo. Si son nom vous est inconnu, il n’en est rien pour les passionnés de ballet. Body Langage vous propose de revenir sur la carrière de cette célèbre danseuse.

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Native de Biarritz, Carole Arbo était destinée à pratiquer la danse… sa mère était elle-même danseuse professionnelle et exerçait au théâtre de Lyon avant de donner des cours de danse à Biarritz. Très tôt, sa mère reconnaît un véritable talent chez sa fille. En 1973, à l’âge de 12 ans, Carole intègre l’école de danse de l’Opéra de Paris sur l’inscription de ses parents. Elle y passera toute sa scolarité. Elle sera ensuite acceptée au Ballet de l’Opéra de Paris, dès 1979, au rang de quadrille.
À partir de ce moment-là, les événements vont s’enchainer pour notre étoile montante. Dès 1984, elle devient coryphée, puis sujet l’année suivante, et c’est en 1989 qu’elle sera sacrée première danseuse. On a pu la voir exercer son art dès 1990 dans le Carmen de Roland Petit qui lui confiera d’autres rôles dans Rythmes de valse ou Le Loup en autre.
Le chorégraphe Rudolf Noureev eut une grande place dans sa carrière en lui confiant des rôles de solistes dans Le Lac des Cygnes, Cendrillon, Raymonda et Don Quichotte. Elle fût consacrée danseuse étoile le 22 juillet 1993 à la suite de son interprétation de Myrtha dans Giselle. Aidée de sa grande détermination, elle a également pu interpréter les plus grands rôles du répertoire du ballet et participer à de multiples créations dont Annonciation d’Angelin Prejocaj, ou Le Rire de la Lyre de José Montalvo qui fût un évènement mondial.
Carole Arbo a fait sa dernière interprétation dans Raymonda en 2001 dans la version de Rudolf Noureev. Depuis, tout comme sa maman, elle est devenue professeuse de danse classique de première division à l’école de danse de l’Opéra de Paris, où elle exerce encore à ce jour.
Portrait de Marie-Claude Pietragalla, danseuse et chorégraphe française
Marie-Claude Pietragalla est l’une des plus célèbres danseuses et chorégraphes françaises. Née d’un père corse et d’une mère bordelaise le 2 février 1963, cette dernière l’inscrit dès son plus jeune âge à des cours de danse. Et elle a bien fait ! Marie-Claude Pietragalla est devenue l’une des figures emblématiques de la danse classique française. Voyons le portrait de cette danseuse à fort caractère.

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Pleine de détermination et de persévérance, elle intègre à 9 ans l’École de danse de l’Opéra de Paris. À force de travailler durement (pas moins de 9 heures par jour) elle est admise sept années plus tard au sein du corps de ballet de l’Opéra, ce qui témoigne de son talent et de sa volonté. Elle devient ainsi première danseuse puis, le 22 décembre 1990, danseuse étoile nommée par Patrick Dupond. Une personnalité française en tutus de danse classique est née.
Peu à peu, ce petit prodige des parquets de danse interprètera les rôles les plus réputés du répertoire de la danse classique tels que Le Lac des Cygnes, Don Quichotte, Cendrillon, Roméo et Juliette, Casse-Noisette et bien d’autres encore, sous la responsabilité des chorégraphes les plus célèbres : Maurice Béjart, Rudolf Noureev, Merce Cunningham, etc.
Après son ascension fulgurante en tant que danseuse, Marie-Claude Pietragalla passe de l’autre côté des planches et est nommée à son tour chorégraphe au sein du Ballet National de Marseille dont elle est devenue la dirigeante, mais cela ne l’empêchera pas pour autant de continuer la danse. Elle finit par démissionner de son poste en 2004 pour créer avec son compagnon, lui aussi danseur, sa propre compagnie.
En 2015, Marie-Claude Pietragalla se trouve dans le jury de la célèbre émission de danse Danse avec les Stars, avec à ses côtés Jean-Marc Généreux et Chris Marques.
Prémisse de la nouvelle génération, Mathieu Ganio
Voici un événement unique dans l’histoire du ballet de l’Opéra de Paris. Mathieu Ganio, fils d’une étoile, est devenu à son tour, à l’âge inhabituellement jeune de 20 ans, un danseur étoile.
Historiquement, le ballet n’a jamais dérogé à la règle hiérarchique des promotions, jusqu’à Mathieu. Le danseur n’était pas encore premier danseur et venait d’être promu sujet en 2003. Cependant, il fut quand même choisi pour remplacer une étoile blessée dans le rôle de Don Quichotte.
Une représentation visiblement sensationnelle car à la fin du spectacle, l’ancien directeur de l’Opéra, Monsieur Gall, vint annoncer que le ministre souhaitait « féliciter les étoiles ». Et ce n’est qu’au moment d’une brève accolade de sa part, que ce jeune talent réalisa la nouvelle. « Les larmes ont coulé, tout le monde est venu m’embrasser ! » déclara-t-il.
Une nouvelle génération prometteuse : Germain Louvet, une étoile est née !
La danse est éternelle, et la nouvelle génération s’avère être très prometteuse. Body langage vous présente Germain Louvet. « Dans la vie, tu as deux choix le matin : soit tu te recouches pour continuer à rêver, soit tu te lèves pour réaliser tes rêves », Germain Louvet a sans conteste fait son choix. Devenir danseur étoile n’est pas donné à tout le monde, il s’agit du titre suprême pour un danseur, une distinction que l’on garde à vie. Jeune, beau et talentueux danseur, Germain Louvet fait partie de la nouvelle génération d’étoiles de l’Opéra de Paris.

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Le destin d’un prince
Son allure et la fluidité de ses gestes semblent le prédestiner aux rôles des princes. Une supposition qui a pris tous son sens lors de la représentation du 28 décembre 2016 du Lac des Cygnes de Rudolf Noureev. Ce jour-là, par tradition, le jeune Germain, dans le rôle principal du prince Siegfried, apprend sur scène son nouveau statut de danseur étoile.
Encore très jeune, il obtient ainsi la plus grande reconnaissance qu’un artiste de son domaine puisse recevoir. Il assure ainsi la relève et marche dans les pas des plus grands comme Hervé Moreau, Karl Paquette ou encore Mathias Heymann. Il devient le plus jeune danseur étoile du ballet de l’Opéra de Paris à seulement 23 ans, sur nomination proposée par la directrice de la danse, Aurélie Dupont, et annoncée par le directeur de l’Opéra National de Paris, Stéphane Lissner.
Un talent rare
C’est en Bourgogne que Germain Louvet découvre la danse à l’âge de quatre ans. S’il n’a jamais exprimé le besoin de faire du sport, il a en revanche tout de suite affirmé son désir de faire de la danse. Une passion pour les chaussons de danse qui se confirme puisque le jeune garçon, du haut de ses sept ans, continue dans cette voie en entrant au conservatoire national de Chalon-sur-Saône. Ses professeurs lui prêtent une élégance rare quand il porte sa tenue de danse. Tellement qu’ils poussent le seul garçon de leur classe à passer le concours d’entrée à l’école de danse de l’Opéra de Paris.
De grandes ambitions
Germain Louvet se destine à une carrière professionnelle de renommée internationale en tant qu’étoile pendant au moins vingt ans, vingt ans de premiers rôles dans les plus grands ballets tels que Le Lac des Cygnes, Casse-noisette, Don Quichotte ou encore Roméo et Juliette, avec les plus belles tenues de danse et les chorégraphies les plus envoûtantes. En effet, à l’âge de 42 ans, il devra dire adieu à la scène et prendre sa retraite.
Un parcours éclair
Le statut de danseur étoile est le graal des danseurs, peu d’entre eux réussissent à l’atteindre. Plusieurs années dans une compagnie sont nécessaires pour prétendre à ce titre car, pour devenir danseur étoile, il faut gravir les cinq échelons imposés par la hiérarchie du ballet de l’Opéra de Paris. En temps normal, cela demande une dizaine d’années. Germain Louvet, lui, y sera parvenu en à peine cinq ans grâce à sa capacité à apprendre rapidement des chorégraphies.
Le 1er juillet 2011, à 18 ans et après avoir passé six années dans la plus grande école de danse de France (et peut-être du monde), il réussit le concours d’entrée et intègre le corps de ballet du prestigieux Opéra de Paris. Dès lors, l’ascension de ce « surdoué » est d’une rapidité fulgurante…
Il est promu coryphée deux ans plus tard, le 6 novembre 2013, puis sujet l’année d’après. Il gravit par la suite les échelons un par un en devenant sujet le 3 décembre 2014 et enfin premier danseur le 4 novembre 2016. Dépassé par son ascension fulgurante, le jeune homme accède au titre d’étoile avant même que la nomination de premier danseur ne soit effective !
Portrait : Hugo Marchand, une étoile pas comme les autres
Nommé danseur étoile lors d’une représentation à Tokyo, Hugo Marchand incarne l’excellence de la danse française.

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Un physique atypique et une prestance naturelle
C’est avec force et une aisance rare à s’élever dans les airs que le jeune homme originaire de Nantes dévoile sur scène un talent tout en contraste. Si Léonore Baulac incarne la grâce et Germain Louvet l’élégance, Hugo Marchand lui serait sans aucun doute la puissance. 1m92 de muscles entrainés pour qu’une fois en tenue de danse, le jeune prodige puisse danser avec légèreté et souplesse.
Né pour faire partie des étoiles
Ses premières acrobaties, il les a faites dans un cours de gymnastique acrobatique. À l’âge de 9 ans, il décide de troquer son collant de gymnaste contre des chaussons de danse. Sans savoir pourquoi, la voie du danseur l’appelle comme une évidence. Il entre alors au conservatoire de Nantes et obtient à l’âge de 13 ans la médaille d’or. La suite s’enchaîne très vite. Il entre à l’école de l’Opéra de Paris à Nanterre en 2007 et rejoint le corps de ballet à l’âge de 18 ans. Un destin de danseur confirmé par sa rapide montée dans la hiérarchie et son statut de danseur étoile reçu à l’issue d’une représentation de La Sylphide lors d’une tournée de la troupe à Tokyo le 3 mars 2017.
Un évènement inédit
Hugo Marchand appartient à la vague d’étoiles nommées à quelques mois d’intervalle entre fin 2016 et début 2018 par la directrice de la danse Aurélie Dupont. Il s’inscrit donc dans la nouvelle génération d’étoiles du Ballet de l’Opéra de Paris avec Léonore Baulac et Germain Louvet. Une situation plutôt inédite compte tenu du fait qu’habituellement plusieurs années peuvent passer sans qu’aucune nouvelle nomination d’étoile ne soit prononcée. Ainsi, le plaisir a pu être savouré entre ces trois amis de longue date qui se suivent dans leur carrière professionnelle de danseur et danseuse depuis leur intégration aux corps de l’Opéra.
Portrait : Valentine Colasante nommée danseuse étoile
C’est avec beaucoup d’émotion et de surprise que Valentine Colasante, 28 ans, intègre le panthéon de l’Opéra de Paris en 2018. Alors qu’elle tenait le rôle de remplaçante, la jeune Française d’origine italienne gravit le sommet de son art en devenant danseuse étoile.

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Les premiers pas
Née en 1989 à Paris, Valentine Colasante à la danse dans le sang. Son père est pianiste et sa mère enseigne la danse classique. Bercée par la vie d’artiste de ses parents, elle choisit de suivre aussi cette voie. Elle apprend les bases de la discipline au contact de sa mère puis approfondi son apprentissage avec le professeur de ballet et étoile à l’Opéra Max Bozzoni.
Un talent remarquable
À l’âge de 17 ans, Valentine prend ses chaussons de danse sous le bras pour intégrer le corps de ballet de l’Opéra de Paris. D’abord coryphée puis sujet pour devenir première danseuse en 2012, la jeune danseuse révèle son talent et nous transmet les émotions de la danse aussi bien dans un répertoire de ballets classiques que contemporains.
Une nomination spontanée
Si le statut d’étoile de Valentine Colasante n’est pas vraiment une surprise tant son talent est remarquable, son couronnement fût pour le moins inattendu. En effet, la tradition veut que le titre d’étoile soit prononcé à l’issue d’une représentation par le directeur et la directrice de la danse. Le ou la nominé·e ne sait ni où ni quand ce moment arrivera mais tout est orchestré longtemps avant dans le plus grand secret. Exception faite pour Valentine Colasante lors du Ballet de Don Quichotte le 5 janvier 2018. La directrice Aurélie Dupont improvise une cérémonie pendant l’entracte alors que Valentine ne devait même pas figurer à l’affiche. En effet, la première danseuse avait été appelée à la dernière minute pour remplacer Amandine Albisson, blessée, dans le rôle principal de Kitri. Ainsi, le ballet s’est terminé sur une note très émouvante. Félicitations !
François Alu, le super-héros de la danse classique
Premier danseur de la compagnie du ballet de l’Opéra de Paris, François Alu est animé par une quête : celle de dépoussiérer les codes de la danse classique. Sa tenue de danse n’est pas un costume de super-héros et pourtant c’est bien l’univers Marvel qui guide ses pas. Body Langage, votre boutique de danse à Nice tire le portrait de ce jeune danseur (pas si) classique.

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Premier danseur sans être un prince pour autant
Né en 1993 dans la région Centre-Val de Loire, François Alu s’est hissé très vite au sommet de son art avec son profil atypique. Comme François aime à le rappeler, il n’a rien du prince de danse classique. Les “codes esthétiques” lui imposeraient en effet d’avoir des jambes plus longues et une carrure plus élancée, mais sa noblesse, François l’a gagnée avec sa prestance et la qualité de ses interprétations.
La danse classique n’est pas quelque chose de ringard
Ce caractère hors norme se retrouve aussi dans son tempérament. François Alu a effectivement la ferme intention de marquer son temps en prouvant que la danse classique « n’est pas forcément quelque chose de chiant, de rébarbatif et d’archaïque » mais peut relever aussi de la performance « hyper fun »et surtout accessible à toutes et tous.
Un super héros sur pointe
Fan de l’univers Marvel et de danse urbaine, il s’inspire de la gestuelle des super-héros et des artistes du 21e siècle pour rendre la danse classique moins caricaturale et plus ancrée dans le réel. Un langage singulier qui prouve que même dans le monde très traditionnel et codifié de la danse classique, on peut aussi développer sa propre identité artistique.
Faustine Lavie, zoom sur le parcours d’une Varoise devenue danseuse professionnelle
Originaire de Toulon, Faustine Lavie a porté ses premiers chaussons de danse en maternelle. Du haut de ses sept ans, elle était sûre de faire de cette discipline son métier. Aujourd’hui, le rêve de cette jeune Varoise s’est concrétisé. Actuellement à New York, Faustine nous en dit plus sur son parcours dans le blog de votre boutique de danse niçoise, Body Langage !

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Une certitude absolue
D’un naturel timide et discret, Faustine se métamorphose lorsqu’elle enfile sa tenue de danse. Elle confie que la danse l’a beaucoup aidé à s’ouvrir aux autres. La danse demande beaucoup d’implication, et plutôt que des mots, Faustine a choisi ses émotions pour communiquer. Une conviction qu’elle porte depuis le plus jeune âge. À trois ans, Faustine demande à ses parents de l’inscrire au cours de danse du Studio Marius à Toulon. À onze ans, les portes de la capitale lui sont ouvertes pour réaliser son rêve : suivre le parcours pour devenir une danseuse étoile. Elle suit la formation de l’Opéra de Paris pendant deux ans puis poursuit son apprentissage en 2008 dans la très prestigieuse école Rosella Hightower à Cannes. Trois ans plus tard, l’ancienne danseuse étoile Monique Arabian la prend comme élève. Son bac obtenu en 2013, elle passe entre les mains de Pasqualina Noël, professeuse de danse moderne et Agnès Letetsu, ancienne danseuse étoile.
Une adolescence difficile
Quelques années plus tard, la jeune danseuse remet totalement en question son parcours. La puberté transforme son corps. On lui fait comprendre que sa morphologie pourrait compromettre sa carrière de ballerine. Démoralisée mais pas abattue, elle choisit de se battre et d’étudier une autre voie que la danse classique. Elle saisit sa chance en se présentant à des auditions pour décrocher un stage de danse dans l’école d’Alvin Ailey à New York.
Renaissance à New York
Faustine est sélectionnée. Elle appréhende ce voyage mais avec le soutien de sa famille, ses accessoires de danse sous le bras, elle décide de s’envoler en direction des États-Unis. Des efforts qui ont fini par payer puisqu’elle obtient son diplôme en 2018. À présent danseuse professionnelle, Faustine développe son art en travaillant avec plusieurs compagnies américaines. Une chose est sûre, vous entendrez encore parler d’elle !
De la danse à la glace : Un jeune couple français prometteur
La France peut être fière de ses champions d’Europe de danse sur glace Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron. Body Langage la boutique spécialisée en articles de danse retrace pour vous le parcours de ces deux patineurs de talents qui n’ont pas fini de nous étonner.

David W. Carmichael – davecskatingphoto.com., CC BY-SA 3.0 <http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/>, via Wikimedia Commons
Gabriella Papadakis est née le 10 mai 1995 à Clermont-Ferrand. Guillaume Cizeron quant à lui est né le 12 novembre 1994 à Montbrison dans la Loire. Tous deux viennent de milieux artistiques. En effet la mère de Guillaume enseigne la danse et celle de Gabriella est entraineuse de patinage artistique. Ils se sont associés à l’âge de 10 ans et ont des caractères diamétralement opposés : elle est tête en l’air, lui en revanche plus terre à terre.
Très vite ils ont su s’imposer sur la glace, ils remportent en 2012 les grands prix junior de France et d’Autriche. En 2014 ils s’installent à Montréal et gagnent la coupe de Chine en devançant les champions du monde Anna Cappellini et Luca Lanotte. Mais c’est lors du championnat d’Europe à Stockholm que ce couple s’impose comme maitre et maitresse de la danse sur glace. En effet lors de cette compétition ils ont exécuté, sur une des plus belles compositions de Mozart (l’Adagio du concerto n°23), un célèbre porté qui traduit la virtuosité technique dont font preuve les deux patineurs. En effet ils sont très complices, ont une longue expérience ensemble, cela se ressent dans leur chorégraphie. C’est un enchainement fluide, parfaitement synchronisé et porteur d’une vive émotion que les spectateurs et spectatrices ont pu admirer ce jour-là en Suède. Ce couple, qui n’est qu’à l’aube de sa réussite, est loin de nous avoir montré l’étendue de ses capacités.
Si vous êtes sur les traces de ces danseurs de talents ou que vous désirez vous lancer dans la danse sur glace, vous pouvez retrouver toutes nos tenues de patinage artistique en ligne.
Aurélie Dupont, de la danse à la direction : « Je regarde 150 danseurs avec amour »
Le 21 septembre 2017, la première saison sous l’égide d’Aurélie Dupont, nommée en août 2016 à la direction de l’Opéra de Paris, débutait. Pour l’occasion, on l’avait entendue sur France Inter, interviewée par Augustin Trapenard. À la rédaction de Body Langage, passionnés de l’opéra et tout ce qu’il représente -les tenues de danse, la rigueur, la grâce- on voudrait vous faire profiter aussi de la vision novatrice dont allait bénéficier l’Opéra.

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Portrait en trois pas-chassés
34 ans (et ce n’est pas fini) dans l’Opéra national de Paris, c’est le temps qu’il faut à une fillette aux rêves de ballerine pour devenir celle qui inspire à son tour. Aurélie Dupont parcourt les dédales de l’école de danse dès ses 10 ans, pour ne plus jamais quitter l’institution. En six ans, elle étudie les leçons de l’école de danse et intègre directement le corps de ballet. Deux ans plus tard, elle passe coryphée, puis sujet dans la foulée. Encore quelques années et la voilà première danseuse, et enfin danseuse étoile, la veille du nouvel an 1999. Cela lui laisse 16 ans pour briller, avant de raccrocher les chaussons pour devenir maîtresse de ballet, à la demande de Benjamin Millepied, puis prendre sa succession à la tête de l’institution.
L’avenir de la danse à l’opéra
De façon très actuelle aussi, elle ne refuse pas d’envisager par exemple d’articuler publicité et mécénat afin de financer l’entreprise Opéra de Paris, alors qu’elle reste, de fait, fidèle à sa fascination pour l’endroit et ce qu’il représente à ses yeux, son rêve d’enfant. Une saison 17/18 qui commençait ce 21 septembre avec un gala unique au Palais Garnier, à 19h30, avec trois pièces : Diamants, Faun et Trois Gnossiennes. Rêveuse et pragmatique, nostalgique et novatrice, Aurélie Dupont se tient pile dans l’équilibre qu’on attend aujourd’hui des dirigeants d’entreprise, y compris quand il s’agit de service public et de ballet. Ce qu’on pourrait prendre pour des contradictions, comme le fait d’aimer le devant de la scène mais saluer à reculons, se traduit donc par le respect de l’héritage et par l’introduction de chorégraphies contemporaines. Les danseurs et danseuses ne cesseront donc pas de sitôt de nous éblouir et de nous faire rêver.
La danse, un sport rigoureux : les rituels de Dorothée Gilbert
Ce n’est pas Aurélie Dupont, qui, après tant d’années sur les planches, vous dira le contraire, la danse est un sport de rigueur et de discipline. Chez Body Langage, on pense que l’inspiration vient en dansant, mais aussi en observant. Mieux vous vous sentez dans vos pointes, plus vous vous rapprochez de vos objectifs. Dans cette quête du mieux, il est bon de regarder autour de soi, de noter comment font les autres afin de nourrir sa créativité. C’est ce que l’on vous propose en posant notre regard sur Dorothée Gilbert, cette étoile du ballet de l’Opéra de Paris.

FullDawa, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons
La Toulousaine de 33 ans au vaste répertoire est une inspiration pour bon nombre de danseuses. Ces grands yeux de chat, ce large sourire et ce corps longiligne rempli de talent la rendent passionnante à regarder. La demoiselle, garante d’une technique rigoureuse à la française, est souvent en tournée mondiale. Elle n’arrête pas une seconde. Pourtant, elle parvient à garder la forme.
Deux ou trois choses sur l’étoile de Paris
Dorothée Gilbert explique qu’elle se fait souvent masser. Ce qu’elle préfère, ce sont les gestes du shiatsu. Ils lui permettent de récupérer, une fois son justaucorps posé, après de longues heures à rudoyer son corps. Elle dit aussi adorer les séances de sauna. La danseuse en a d’ailleurs fait installer un chez elle afin d’alterner, au calme et à la demande, chaleur et bains froids. Rituel idéal pour la récupération musculaire.
Pour avoir la pêche, la gracieuse Dorothée confie accorder une grande importance au sommeil. Encore un élément-clé de la récupération musculaire et énergétique. Il lui faut huit à neuf heures par nuit ainsi qu’une petite sieste avant chaque représentation. Concernant la nourriture, la trentenaire affirme manger sain, simplement. Avec six heures de danse par jour, on grille pas mal de calories et on n’a pas trop besoin de se priver. Évidemment, elle fuit les excès de gras et de sucres, mais rappelle qu’il ne faut pas hésiter à se payer une gourmandise quand le cœur (ou les papilles) nous en dit.
Enfin, elle pratique la barre au sol au quotidien pour travailler son « en dehors » et travailler sa souplesse surtout au niveau des abdos. Aussi, elle s’adonne au yoga Iyengar pour améliorer sans cesse sa posture et apprendre à respirer.
Non, c’est non !
Pour poursuivre cette chronique, mettons en lumière Sylvie Guillem, la surdouée devenue étoile à 19 ans. C’est l’histoire tumultueuse d’une petite fille rousse se consacrant à la gym pour finalement être repérée dans un concours de danse classique.
Dotée d’une souplesse hors du commun et d’une grande vigueur, la jeune ballerine rêvait d’une carrière internationale. Pourvue d’un caractère bien trempé, elle finit par faire ses valises pour Londres. Elle quitte le ballet de l’Opéra de Paris, créant un scandale. La France regrette amèrement de ne pas réussir à garder ses talents. Sa détermination à se hisser vers une carrière internationale traverse la Manche, ce qui lui vaut le surnom de « Mademoiselle No ».
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